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  • Christophe COUPEZ

Quand faire beau rend plus efficace


En matière de web il y a deux mondes : celui de l'Internet et celui de l'intranet. Celui de l'Internet est destiné au clients de nos entreprises : nos sites se doivent de faire rêver, de montrer le dynamisme de votre société, sa modernité, son souci du détail et de la qualité. On aura donc soin de faire un look soigné, léché, à la fois sobre mais sophistiqué. Full crédit pour les créations graphiques avec les web designers. Et puis, il y a nos intranets - Et là... Pas de quoi faire rêver. Adieu le rêve, la modernité, ... On va tous souvent directement à l'essentiel, tous autant que nous sommes. Les couleurs, c'est bon pour les nanas. Nous, les mecs, c'est le code, c'est du lourd ! Et comme on dit lorsque l'on statue sur le budget d'un projet intranet : "on n'est pas là pour faire beau mais pour faire efficace". Mais est-ce qu'on est efficace quand on fait moche ? Bonne question... Les tablettes sont passées par là. On a été un jour ou l'autre séduits par le look sobre, épuré, efficace des tablettes Apple, pour ne citer que cette marque. Petit à petit les utilisateurs s'habituent au fait qu'une application (web ou pas) c'est beau et léché. Entre deux applications aux fonctionnalités identiques, celle qui aura le design le plus sympa aura toujours la préférence. Finalement, qui aujourd'hui chargerait sur son device une application moche ? Des utilisateurs en confiance - Un utilisateur me dit un jour : "elle est beaucoup mieux la nouvelle version de l'application : elle marche bien mieux". J'ai rougi et j'ai dit oui. En fait elle n'avait pas évolué d'une ligne de code : on l'avait juste relookée. Vos utilisateurs sont hyper sensibles au look de vos applications. Jamais vous ne voudriez acheter une Mercedes avec une carrosserie couleur jaune pisse et complètement bosselée. Pourquoi croire que c'est différent pour une application web ? Si l'application que vos utilisateurs découvrent pour la première fois est moche, automatiquement un clignotant se met en marche dans leur tête : "marche pas, marche pas, marche pas". Ce mauvais apriori nuit énormément à l'appropriation de l'outil. J'irai même plus loin : si vous avez à choisir entre investir dans le look de votre application ou investir dans des actions d'accompagnement au changement, je vous recommanderais volontiers de miser plus sur le look, car l'accompagnement au changement sera beaucoup plus compliqué si votre application ne ressemble à rien. Des développeurs fiers de leur travail - Il y a plusieurs années j'ai pu faire un projet particulièrement complexe. Mais le look n'était clairement pas la priorité, alors on a fait le look nous même, entre bons informaticiens. Pendant tout le projet, nous étions fiers de la technique mais un peu honteux de l'aspect visuel. Quand le service à été ouvert aux utilisateurs, point d'effet waouu. Des sourires gênés plutôt. Bref l'application était une bombe technique mais elle a fait l'effet d'un pétard mouillé. Limite, les managers sont inquiets : "c'est ce truc moche qui a coûté si cher ?". Difficile à vivre pour les acteurs projet dont l'un des principaux moteurs selon la pyramide de maslow est bien... la reconnaissance. Contre exemple maintenant avec un dernier projet dont la mise en service à ressemblé à un soir de 14 juillet. Une application sur mobile et tablette graphiquement (et techniquement aussi) parfaite. Un look résolument pro, léché, jusque dans les supports et modes d'emplois conformes à la charte graphique du produit. Petit kakémono aux couleurs du produit, logo sous plusieurs formats, tout est pensé pour appuyer auprès des utilisateurs l'image de la qualité. La différence ? Une web désigner en support... Les clients sont ravis, mais ce n'est pas le plus important : pendant tout le développement toute l'équipe était motivée à 200%. Et c'est normal : ils avaient visuellement un résultat sexy de leur développement. Double satisfaction de la beauté du code et du rendu ! Réaliser mieux et plus vite - Savez vous ce qu'est le talent ? Le talent, c'est faire très vite et bien et en y prenant du plaisir, ce que d'autres mettront longtemps à faire très mal et en râlant. J'adore cette définition. Le philosophe Guillaume (private joke) a dit : "tout le monde à un talent, et celui du manager c'est de savoir identifier le ou les talents de ses collaborateurs, et de leur donner un travail qui exploite ces talents". Lorsque dans un passé pas si lointain je déléguais la production graphique aux développeurs de bonne volonté, on ne peut pas dire que nous étions efficaces. Faire du design quand on n'est pas graphiste revient à essayer de jouer du violon avec des gants de box, sans savoir lire la musique. Certes, on produit du son mais c'est moche. Un jour, un de mes développeurs m'appelle pour me montrer ce qu'il a produit avec grande difficulté (et beaucoup de temps - et donc d'argent) comme look graphique. J'ai regardé, il y a eu un silence gêné des deux côtés, et j'ai fini par lâcher : "bon ben, on va partir là dessus alors...". A l'opposé, je suis toujours épaté par la rapidité d'exécution d'un web désigner professionnel (talentueux) pour faire une charte graphique. Là où nous aurions mis plusieurs jours pour produire un truc pas terrible, il ne lui faut dans certains cas que quelques heures pour produire quelque chose d'enthousiasmant à la fois pour les futurs utilisateurs, mais aussi pour les développeurs. On gagne un temps précieux ; non seulement ça coûte moins cher, mais le résultat n'a rien à voir en termes de qualité. S'offrir un web designer : un luxe ? - Je vous entends derrière vos écrans maugréer : "c'est bien beau tout ça, mais c'est la crise : ce n'est pas le moment de dépenser de l'argent pour faire beau". Et si, au contraire, c'était le moment ? Vous travaillez dans une grande société ? Faites un petit audit auprès de toutes les équipes de l'entreprise : les équipes informatiques, mais aussi la communication, les équipes RH, et toutes les autres équipes transverses. Relevez toutes les petites prestations graphiques passées par les uns et les autres, ici pour looker une application informatique, là pour faire le look graphique d'un support de formation, ici encore pour préparer une communication d'entreprise, ou pour faire un bête kakémono. C'est vrai : individuellement, aucune de ces structures n'a ni les moyens ni les besoins d'avoir un désigner "temps plein" à demeure (collaborateur ou prestation). Mais maintenant, regardez un peu sous un autre angle : calculez combien coûtent toutes ces petites prestations graphiques réalisées à prix d'or pour toutes les structures de l'entreprise, avec une réactivité que les circuits contractuels classiques font s'effondrer. Imaginez maintenant une ressource interne en "timesharing" que chacun pourrait mobiliser sur ses sujets : chacune des structures contribuant au coût de cette ressource en fonction de son utilisation et qu'elles pourraient mobiliser en mode "agile" sans passer par la case contractuelle. Et vous voici avec une compétence graphique à faible coût : voir même, vous allez faire des économies. Soigner le fond et la forme - En conclusion de ce billet, je suis aujourd'hui persuadé qu'en matière d'application informatique, la forme doit être aussi soignée que le fond. Plus encore si votre entreprise affronte la crise, parce que votre équipe et vos utilisateurs ont besoin d'avoir des raisons de s'enthousiasmer. Et en vous y prenant bien,vous pourriez même y trouver un retour sur investissement surprenant.

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